Poterie : Terres de Provence
Présentation de l’association Terres de Provence
Le métier de Potier tel qu’il est pratiqué de nos jours dans les entreprises individuelles étant une activité complexe, difficile et isolée, le besoin de partage tant sur le plan matériel qu’humain a conduit un certain nombre d’entre nous à se regrouper hors contexte lucratif, pour échanger nos idées, nos problèmes, nos rêves.
Cette envie, ce besoin, voire cette nécessité a donné tout naturellement naissance à l’Association « TERRES DE PROVENCE ». Association à but non lucratif régie par la loi 1901.
Ce groupe rassemble à ce jour plus de la moitié des Potiers professionnels de la région Provence, Alpes, Côte d’Azur, soit environ 100 à 120 Ateliers répartis dans les six départements que compte la région.
Les origines de la poterie
La plus ancienne poterie connue aujourd’hui a été fabriquée au Japon, 10500 ans avant notre ère.
La poterie se généralise à l’époque néolithique, c’est-à-dire après que les hommes aient abandonné la vie sauvage pour se sédentariser et se consacrer à l’agriculture et à l’élevage.
Elle n’a pas été inventée en un lieu précis duquel elle se serait répandue sur la terre, mais est apparue dans plusieurs régions du globe, chez des humains particulièrement inventifs et qui n’avaient aucune relation mutuelle.
Au Proche-Orient, la poterie aurait été inventée au début du 7ème millénaire ; elle aurait gagné toute l’Europe en passant par l’Anatolie.
Les principaux autres foyers furent en Chine du Nord, en Amérique centrale et au Pérou.
Certains groupes humains ne connurent jamais la céramique. C’est le cas des aborigènes australiens et des Indiens des grandes plaines nord-américaines.
En France …
Les premières céramiques, à décoration imprimée, apparaissent dans le sud-est entre 6000 et 5500 av. JC peu après leur essor en Italie du sud. La plupart des formes sont montées au colombin.
Céramiques à décor imprimé du début néolithique ancien, 6000 – 5500 av. JC. Culture Pendimoun. Fouille Castellar, Alpes-Maritimes. La chamotte (tesson broyé) est attestée dès le 6ème millénaire.
Les premiers changements sensibles dans les techniques de fabrication se manifestent dans le Midi vers 4500 av JC (Chasséen) avec le développement des formes segmentées (coupes carénées, assiettes à marli), un contrôle plus rigoureux des atmosphères de cuisson, le montage à la plaque et par estampage dans un moule.
La perfection des traitements de surface par raclage puis brunissage et parfois par enduction, permet l’installation de décors gravés complexes et d’une grande finesse.
Il faudra attendre l’âge du Fer et l’Antiquité pour voir se développer l’usage du tour, le recours à l’engobage et à un plus large emploi de la peinture.
Les objets en terre cuite sont les témoignages les plus anciens et les plus authentiques que nous ont légués les premiers hommes.
Mohammed EL FASSI
Le site Terres de Provence, Potiers d’aujourd’hui en Provence Alpes Côte-d’Azur.
http://www.terresdeprovence.org
