La mode de la récupération, tendance 2008/2009

Cette année, le ton est donné : la tendance sera à la récupération.

Le but ?

« Faire quelque chose d’utile tout en faisant de la mode. Chaque pièce est unique », explique Saija Heinonen, représentante de la marque « récup’ » en France.

Et la tendance « mode de la récup’ » est plus que suivie. La marque Cruselita propose pour la première fois « une gamme recyclage », des colliers, bracelets et boucles d’oreille réalisés avec des emballages métalliques. Ils sont fabriqués en partenariat avec des artisans de Madagascar, dans un esprit de développement durable .

La créatrice Brésilienne Eliza Gabriel récupère des chutes de tissu qu’une dizaine de personnes assemble au Brésil pour créer des broches, des sacs, et des tapis.

Quant à la Hollandaise Frida Badoux, la « récup » lui permet de donner libre cours à son sens de l’humour et à son envie de « détruire l’autorité ». Terminé les robes pull de l’hiver…Cette année, la robe se porte taille empire et assemblée de couches jetables !! Ou, au choix, composée de centaines de fils de souris d’ordinateurs…

Une tendance « mode de la récup’ » pas inédite…

En 2007 à Montréal, le défilé mode réc’up à la Biosphère amorçait la tendance en présentant les créations de 22 designers du Québec et de l’Ontario. Ces derniers avaient accepté de relever le défi de transformer 22 objets de consommation, tels que des gommes à mâcher, des cartouches de carabine, des toiles de piscine ou des mégots de cigarettes, en des confections originales, inspirantes et à vocation de sensibilisation…Et au Sénégal comme dans de nombreux pays d’Afrique du Sud, la mode de la récup’ a presque toujours existé du fait des conditions de vies économiquement plus difficiles qu’en Occident…

Un réel message écologique à travers cette tendance récup’

Cette tendance « mode de la récup’ » tend à une véritable réflexion sur nos comportements de consommateurs, en phase avec les interrogations de notre époque. Lors des défilés de mode récup’ par exemple, les tenues insolites sont régulièrement doublées de courtes vidéos, ou écriteaux, mettant directement en relation les matériaux utilisés aux impacts environnementaux qu’ils ont sur notre société, statistiques à l’appui (« Chaque couche prend de 300 à 500 ans à se décomposer. », « Chaque année, les Canadiens répandent dans les cours d’eau l’équivalent en huile usée de sept naufrages de l’Exxon Valdez … »). La mode comme « mode de communication » ? De quoi s’interroger sur ses propres habitudes de consommation

Source : Orsérie

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