Tendance mode éthique

Qu’est-ce que la mode éthique ?

Dès 2004, lors de la première édition du salon, nous avons établi une charte. Pour l’EFS, la mode éthique est celle qui respecte l’homme, l’environnement et les précieux savoir-faire qui font la richesse de chaque culture.

Depuis la première édition en 2004, comment a évolué la mode éthique ?

Interview d’Isabelle Quéhé, organisatrice de l’Ethical Fashion Show ce week-end à Paris (Metro).

Lorsque nous avons démarré, j’avais envie de prouver que la mode peut être tendance tout en étant éthique. La première année, il n’y avait que trois ou quatre créateurs français sur un total de vingt participants. Aujourd’hui nous présentons une centaine de créateurs. Les gens s’interrogent sur leur consommation. On préfère acheter moins mais que ça soit de meilleure qualité et dure plus longtemps.

En quoi la mode éthique est-elle plus respectueuse de l’environnement ?

Dans la fabrication d’un vêtement il y a plusieurs étapes qui peuvent être polluantes pour l’environnement. La culture du coton, par ex­emple, se fait avec beau­coup de pesticides. C’est nocif pour la nature, mais aussi pour la santé des hommes : la culture du coton provoque la mort de 20 000 personnes chaque année. Les teintures toxiques souvent utilisées dans certains pays en voie de développement finissent, sans traitement des eaux usées, dans les rivières où la population se baigne et se fournit en eau. Il y a toujours un lien entre le respect de l’homme et le respect de l’environnement. Choisir des matières labellisées bio, des matières naturelles comme le lin, le chanvre ou la soie est aussi bon pour la planète.

La multiplication des créateurs ne vous fait pas craindre une récupération commerciale ?

Il faudrait mettre en place des labels pour se repérer. Pour notre part, nous avons choisi de soutenir les petits créateurs. Mais, désormais, grâce à une prise de conscience collective, il devient de plus en plus facile de trouver les matières premières de base pour créer éthique et donc de se lancer. Avant il fallait des années.

Source : Metro

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